mardi 22 mars 2016

Dys-trucmuche : découverte ou invention ?

Les "psychologues", qui rappelons-le ne sont pas des médecins, ont réussi à mettre des mots sur les, comment dire, "dys-fonctionnements" du cerveau de nos enfants. Dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dysorthographie, dyscalculie, mais aussi de l'autre côté enfant "précoce" ...on ne peut en tous cas pas leur reprocher de ne pas avoir été créatifs...


Alors deux options : on peut d'abord croire aveuglement ces pseudo-spécialistes (qui je le rappelle n'en sont pas) comme on croit le prêtre qui nous explique les bonnes raisons qu'à eu Dieu pour avoir "rappelé à lui" un être cher pourtant en pleine force de l'âge. 

Ou on peut se poser des questions : Que des pathologies comme la bipolarité s'expliquent par la mauvaise gestion du dosage de la quantité de sérotonine dans le cerveau, ça, c'est de la Science. Mais le cerveau, les neurones, ne sont "qu'un" amas de matière grise interconnectée. Comment une soi-disant "pathologie" (de quel ordre ?) pourrait mettre un enfant en difficulté devant une addition, alors que l'être humain n'est par essence qu'un peuple chasseur-cueilleur ? Même chose pour les enfants soi-disant "précoces" (on disait simplement "surdoués" à l'époque), bizarrement de plus en plus nombreux... Ne serait-ce pas plutôt dû à la façon dont nous éduquons nos enfants ? Autrefois, on les emmaillotait jusqu'à un âge tardif pour les empêcher de bouger et on les "dressait" à coups de gifles. Aujourd'hui, on les met devant le clavier des bébés à 1 an, sur des skis à 2, et à 3 ans, sous couvert d'une éducation "ouverte", on leur parle et on leur demande leur avis sur tout comme s'ils étaient les égaux des adultes. 
Avec tout cela, et sans parler de l'effet du numérique sur le développement des enfants, comment s'étonner de les voir plus "précoces" qu'autrefois ? 

Alors c'est bien joli d'inventer des mots, mais de tous temps les enfants ont connu plus ou moins de difficultés dans l'apprentissage, selon leur milieu social et le "hasard" de l'évolution.
Ce n'est pas grave, ça se résout avec du temps et beaucoup d'attention, et surtout, ce n'est pas une "pathologie"...sauf peut-être pour ceux qui y ont un intérêt...financier...

1 commentaire:

  1. Psychologue dans l’Éducation nationale, je peux vous assurer que pour ma part je ne cautionne pas du tout cette invasion des dys qui n’a désormais plus aucune limite dans les écoles françaises. Un excellent article de Gérard Pommier est paru dans le Monde diplomatique de mars 2018 à ce sujet. Jusqu’à présent pour moi ces étiquettes ont trait à ce que je nomme des « maladies éducation nationale ». Tout le monde est loin d’être en faveur de cette « médicalisation de l’expérience humaine », fort heureusement.

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