jeudi 15 juin 2017

Test du Ninebot Mini-Pro by Segway !

Comment le geek que je suis pouvait-il résister très longtemps de voir ces "hoverboarders" glisser et virer dans les rues tels des skieurs sur une piste enneigée ?
Comment ne pas avoir l'idée de faire des balades en famille avec ces engins ?

Et bien ne cherchez pas plus loin, ce n'était pas possible !

Après avoir essayé d'acheter sur la FNAC un modèle moins cher, et vraisemblablement contrefait du Mini-Pro que j'avais repéré depuis plusieurs mois déjà, j'ai craqué sur le modèle officiel de chez Ninebot, avec les 5% adhérent + 10% en chèques cadeau en plus :


Jouons-là classique pour ce test :
Pour et Contre :

Contre :

- Prix : Un peu cher, plus de trois fois le prix d'un hoverboard "classique" mais les vaut. Ce n'est d'ailleurs officiellement pas un "hoverboard" mais un "gyropode", puisqu'il y a un "guidon", qui s'incline pour faire tourner l'appareil. On en reparle plus loin.

- Solidité : L'appareil est de très bonne facture. MAIS, le système de relevage de la "laisse" du gyropode, qui sert à le guider quand on n'est pas dessus, m'est resté dans la main au premier franchissement !
Heureusement, cette perche télescopique en métal finie par un vulgaire morceau de plastique même pas renforcé n'est franchement pas utile. On guide très bien le gyropode avec la "selle" (sur laquelle on ne s'assoit pas !). Je ne le renverrai pas en garantie pour ça !

- Pas de "suspensions" : Même basiques, elles auraient été un +. En effet, malgré les pneus gonflables (voir plus loin), on ressent fortement les irrégularités de la route et encore plus lors de descente des trottoirs, même petits (5 cm).

- Rien pour "poser les mains" : Dean KAMEN, inventeur du Segway original, y avait pensé. Cela sécurise, équilibre, et donne une place "logique" aux mains, habituées à "conduire" voiture ou vélo avec un volant ou un guidon.
Il y a donc une sensation désagréable à avoir les "bras ballants" (mais peut-être est-ce car je débute).
Mais il y a aussi des avantages à cela - voir "Pour" ci-dessous.

Pour :

- Conception : De l'emballage à l'appli mobile, tout est hyper bien fini.
Les matériaux utilisés inspirent la confiance et le look est super.

- Appli : Pas disponible sur le Play Store, il faut télécharger l'APK à partir d'un site chinois en scannant le QR-Code et en forçant l'install de l'appli en autorisant les sources inconnues dans la configuration d'Android...Pas gégé.
Mais ce problème passé, tout est nickel :
On se crée un profil, avec photo et tout le tintouin, puis on débute les tutoriels, très bien faits.
On peut régler toutes les options (lumières, sensibilité, etc...), et aussi piloter le gyropode à distance en Bluetooth !
C'est clairement "extra-terrestre" de voir le gyropode avancer seul comme si un fantôme le pilotait...


Ça rappellera peut-être aussi aux plus vieux geeks d'entre vous le court métrage de Pixar "Red's Dream" où un monocycle est animé d'une vie propre :


- Manœuvrabilité (l'essentiel) :

La "tige" de contrôle est une invention de Ninebot, société qui a racheté Segway.
Et c'est (donc ?) une invention intelligente.

Alors qu'un hoverboard tourne en inclinant les pieds vers l'avant ou l'arrière, le Ninebot tourne en inclinant la "tige" avec les genoux.
En fait, rapidement, on ne fait plus bouger les genoux mais on se contente de "s'appuyer davantage" sur un pied, exactement comme au ski, ce qui a pour effet de faire pencher le corps qui du coup appuie sur la tige et fait tourner le gyropode.
Ça devient non seulement naturel très rapidement, mais aussi très agréable et fun !
Perso, je "serre" la tige, dotée d'une "selle" en caoutchouc, avec les genoux.
Ainsi je peux tourner instantanément et je me sens "tenu" à quelque chose, là où les hoverboards donnent une désagréable sensation de "déséquilibre permanent" avant qu'on ne les maîtrise.

Pour avancer et reculer, c'est la même chose que pour les hoverboards : on se penche vers l'avant comme si on voulait tomber pour accélérer, et vice-versa pour freiner/reculer.

- Vitesse :

Ça décoiffe !
Pour éviter les accidents, Ninebot ont intégré un système de bridage de la vitesse sur les premiers kilomètres, qui se désactive par la suite.
A pleine vitesse (18km/h), ça va vraiment très vite !

- Pneus :

A plein vitesse, il vaut aussi mieux éviter les irrégularités de la route car malgré les pneus gonflables, on a l'impression de décoller...

Grâce à ses pneus gonflables et larges (10"5, à comparer aux 6" des hoverboards "standards"), le Ninbot peut descendre de petits trottoirs et se jouer des défauts de la route, sur tous types de surfaces (je n'ai pas essayé la glace ;-) ).
On peut en acheter de rechange (€50), au cas où.

- Rien pour "poser les mains" : Comme je le disais, ce n'est pas qu'un inconvénient. En effet, j'aurais pu tout aussi bien dire : "Conduite mains libres" !
Vu sous cet angle, c'en est même incroyable - un peu comme si on conduisait un monocycle !
Du coup, on peut faire autre chose avec ses mains, comme écrire un SMS ou poster sur Facebook (rappel : les gyropodes et hoverboards ne sont pas autorisés sur la route mais seulement sur les trottoirs !).
On peut aussi filmer, et de fort belle façon, que ce soit avec une caméra, un smartphone, ou une caméra à 360, sur la tête ou au bout d'une perche à selfie...
En effet, le déplacement parfaitement fluide du véhicule permet de réaliser des prises de vues et des travellings quasiment parfaits ! (voir les vidéos plus loin).

- Batterie :

Après presque une heure d'essais dans mon lotissement, la batterie est toujours à fond. Je crois qu'elle est donnée pour 30km !!
De plus elle semble effectivement dépenser de l'énergie surtout pour rouler, la stabilisation ne consommant apparemment quasiment pas la batterie...

Voilà !

Et puisque vous avez eu la gentillesse de lire jusqu'ici, deux bonus :

- Une vidéo "selfie à 360" de la conduite de l'engin, l'intérêt des hoverboard pour réaliser des travellings parfaitement fluides n'étant plus à prouver :


- Une balade en hoverboard en famille (en 2D) :


- A 360, filmée avec mon "sac à dos VR" :

Ce dernier me permet de filmer "droit" même quand le pilote/caméraman tourne la tête (système que j'ai inventé pour gommer ce défaut des caméras fixées sur un casque. Vous pouvez copier, mais en CC-BY-SA !) !
Je n'avais pas sorti la caméra au maximum et donc ma tête gêne un peu sur la vidéo...je ferai foi la prochaine mieux ! ;-)


3 commentaires:

  1. Quelques kilomètres plus tard, quelques informations supplémentaires :
    Le système de virage avec la tige centrale s'avère être encore plus pratique et même littéralement géniale.
    En effet, lorsque j'ai tenté de réaliser des virages à une vitesse relativement rapide, je me suis aperçu qu'il fallait absolument contrecarrer la force centrifuge en me penchant vers l'intérieur du virage. Cela se fait en "allégant" le pied à l'intérieur du virage et en poussant d'autant sur le pied à l'extérieur, EXACTEMENT COMME AU SKI !
    Du coup, cette "compensation" du virage entraîne le virage lui-même, puisque ce déséquilibre entraîne l'appui sur la barre centrale, sans le vouloir, sans y penser, naturellement.
    Passé le stade du besoin de serrer cette barre, on contrôle donc le gyropode exactement comme sur des skis (même si je suis un piètre skieur).
    On ne pense donc plus à la barre et on se contente de "pousser" sur le pied extérieur pour tourner à l'intérieur.
    La sensation est excellente, et se combine à celle, excellente aussi, de se sentir "glisser" tel un fantôme le long de la route, les mains ballantes et en regardant le paysage défiler...

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